Dimanche 23 octobre, le ciel est recouvert d'un dôme aux nuances de blanc et de gris. Je m'étais promis de sortir prendre un bon bol d'air et marcher dans la nature aujourd'hui, alors quand une accalmie s'est présentée, j'ai sorti les chaussures de randonnée, la polaire, la bouteille d'eau et une veste. Direction, l'arrière pays.
Je suis mon envie du moment et m'arrête au dessus de Gourdon. Le plateau de Cavillore me fait de l'oeil depuis quelques temps. Je me prépare puis me lance sur le sentier rocailleux. Je suis seule au monde (mais pas inconsciente non plus, j'ai également emmené mon téléphone portable) et je savoure le paysage, la brise sur mon visage. Le ciel est clément et se pare de ruban de nuages bleutés au loin, me permettant d'admirer les quelques reflets de luminosité sur le bord de mer. Je monte et j'atteints rapidement le plateau en dépassant une barre rocheuse. J'entre alors dans un royaume de calme et sérénité : la nature dans toute sa splendeur. Les couleurs sont magnifiées : le vert de l'herbe qui danse, les différentes teintes de violet des chardons, les feuilles qui se parent d'un jaune ambré avant de finir sur le rouge. Les sons sont purifiés : les oiseaux dans les fourrés, les gouttes de pluie restées accrochées aux branches d'un pin et qui descendent d'étage en étage pour stopper leur course sur les fougères au sol. Je m'arrête un instant près de cet arbre, envoûtée par cette mélodie incroyable. Je suis heureuse d'avoir suivi mon instinct et d'être venue là, profiter de ces instants suspendus entre deux averses.
J'espère avoir bien rendu ces moments magiques,
A bientôt